Le football jouit quasiment du statut d’une religion païenne dans notre pays. Il est pratiquement le seul phénomène qui transcende les clivages politiques, tribaux, régionaux ou sociaux. A chaque période de grandes vacances, leaders d’opposition comme du parti au pouvoir, autorités traditionnelles et opérateurs économiques ou élite du coin se plient tous joyeusement au rituel de l’organisation d’un championnat de vacances. L’on peut donc avancer sans risque de se tromper, qu’il y a au moins autant de championnats de vacances que les arrondissements et districts que compte notre cher et beau pays. Au-delà des visées quelquefois divergentes des organisateurs, tous contribuent à promouvoir l’épanouissement des jeunes pendant les vacances en leur donnant un espace de loisirs. Une occupation aussi. Des fois même une source de revenus pour aider à préparer les rentrées. Ces championnats et tournois se déroulent cependant de plus en plus dans un environnement désormais mis à rude épreuve par des défis tels que la pollution, les pressions démographique et foncière, l’urbanisation anarchique, l’absence de collecte des déchets, le manque d’entretien des sources d’eau, le non-défrichage des abords des stades et des routes qui y mènent. Le tout amplifié par les impacts multiformes des changements climatiques aux conséquences sociales à large spectre tels que : la déforestation, la dégradation des sols, la baisse de la pluviométrie, l’érosion et la diminution de la fertilité des sols, l’appauvrissement des ressources halieutiques, la famine grandissante, le tarissement des cours d’eau, la hausse des températures, la baisse des récoltes, les éboulements de terrain, la perturbation des saisons et d’autres vents violents. Dans un tel contexte, le temps est peut-être venu de révolutionner une activité consensuelle et largement répandue pour en faire un instrument peu coûteux, mais à fort impact dans la lutte contre les changements climatiques et en faveur de la protection environnementale. Saisissons en notre faveur le fait que les championnats de vacances sont organisés à travers le pays pour lancer le mouvement décentralisé jamais observé dans notre pays afin de mobiliser le génie créateur et l’ingénierie sociale, l’énergie débordante de la jeunesse pour mener une lutte frontale contre les changements climatiques et leurs impacts dévastateurs. Profitons de ce que la jeunesse est la tranche démographique majoritaire et dotée de la plus grosse réserve d’imaginations pour déployer des activités multiformes de préservation de l’environnement afin de desserrer l’étau qui nous enserre un peu plus chaque jour et esquisser un avenir plus durable, paisible et prospère pour la communauté humaine et la planète. Imaginons un scénario où chacun des 380 arrondissements du pays organise au moins deux championnats qui sont couplés à des campagnes d’éducation et d’action environnementales ! L’on totaliserait au moins 760 initiatives artistiques, éducatives, de reboisement, de restauration des terres, de gestion des déchets, etc. De telles activités pourraient être encadrées par les démembrements sectoriels du gouvernement en charge de l’eau et l’assainissement, du développement urbain, de l’environnement, de la jeunesse et bénéficier des appuis transgénérationnels ainsi que des accompagnements du secteur privé comme religieux. Notre pays se trouverait le temps des vacances, et ce à intervalles réguliers, dans une gigantesque ferveur d’action climatique qui verrait sa population jeune largement sensibilisée aux enjeux climatiques et à l’importance de leur contribution à la recherche des solutions à cette grave menace. Par ailleurs, une telle activité massive portée par le volontariat pourra stimuler le sentiment patriotique et donner un coup de fouet à la citoyenneté active sortant ainsi la jeunesse de l’attentisme et du défaitisme. Alors, donnons-nous la main et osons créer un front par le sport et les championnats de vacances contre les changements climatiques et en faveur d’un environnement plus favorable à l’épanouissement de tous.
Message aux amis de l’environnement et de l’arrondissement d’Obala
Chers amis de l’environnement et de l’arrondissement d’Obala Avant toutes choses, nos sincères remerciements à Monsieur le Maire de la Commune d’arrondissement d’Obala pour nous avoir gracieusement offerts sa ville pour abriter les cérémonies marquant la Journée mondiale de l’Environnement. Nous exprimons aussi notre gratitude au MINEPDED qui a été partenaire de cette célébration à travers sa délégation départementale de la Lékié. Aux autres partenaires et participants, nous vous remercions du fond du cœur d’avoir rendu possible cet événement. Mesdames et Messieurs, La cause environnementale est une affaire de tous. C’est le seul bien que nous avons en commun indépendamment de nos âges, sexes, religions et ethnies. Si la nature est notre source de médicaments, de nourriture, d’eau, d’abris et j’en passe, il faut que nous nous mettions ensemble pour la préserver. C’est dans cet esprit que notre association, « Jeunesse de la Lékié pour l’Action Climatique (JLAC) », regroupe les Jeunes de la Lékié et ou y résidant pour réfléchir sur des moyens innovants permettant à notre génération d’apporter des réponses concrètes aux enjeux climatiques affectant le sol, l’hydrographie, le relief, la faune et la flore de ce grand département. Notre ambition n’est pas de nous limiter uniquement dans la Lékié, mais de créer un réseau d’acteurs dont les actions ont une couverture nationale. Avec l’édition 2025 de la Journée mondiale de l’Environnement, nous avons l’occasion de former des partenariats utiles pour une action plus impactante. Le thème de cette année, qui est « Restauration des terres, Désertification et Résilience face à la sécheresse », s’appuie sur des statistiques effrayantes du PNUE. « 40% des populations mondiales, soit 3,2 milliards d’individus » sont touchées par la dégradation des sols parmi lesquels : les communautés rurales, les petits exploitants agricoles, et les personnes en situation d’extrême pauvreté. Ce qui affecte durablement la sécurité alimentaire et les moyens de subsistance. Pour inverser cette tendance, il est urgent de réfléchir et d’agir ensemble. Il est aussi important de changer nos comportements dans nos rapports aux déchets, à la terre et à la forêt. Ainsi, nous bâtirons un avenir plus vert, plus prospère et plus paisible pour tous. Bonne Journée mondiale de l’environnement à toutes et à tous !
Mot de remerciement du président après aménagement puits Endinding
Chers amies et amis, Dimanche 11 août 2024, dans le cadre du programme inédit Vacances Vertes et Sportives (2VS) destiné à allier les championnats de vacances aux activités d’éducation à la citoyenneté et de préservation de l’environnement, nous avons réussi à poser une pierre supplémentaire à l’édifice que nous tentons de construire ensemble depuis un an. En aménageant la source Mamiwoho à Endinding, dans l’arrondissement d’Obala, qui approvisionne des dizaines de villageois en eau potable, nous avons contribué à atténuer divers types de risques. D’abord des risques de sécurité posés par l’accès accidenté et la piste recouverte d’herbes qui mène à la source grâce au défrichage. Ensuite, des risques de santé en raison du délabrement de l’ouvrage et la non circulation des eaux qui entrainaient la contamination de l’eau recueillie. En agissant ainsi, nous avons pu faire le lien entre le championnat de vacances, les habitants du village, la problématique de l’accès à l’eau potable, la responsabilité de citoyen et la préservation de l’environnement. C’est donc un réel motif de fierté ! Pour nous, membres. Pour le groupement d’Endinding. Et pour l’environnement tout simplement. C’est aussi le lieu de remercier tous ceux qui, de près ou de loin, ont rendu cela possible ainsi que nos ancêtres pour la bénédiction et la protection. Ensuite, je voudrais surtout lourdement insister non seulement sur la haute signification de cet acte qui peut paraître modeste, mais aussi sur les obligations qu’il implique chez chacune et chacun de nous en termes de citoyenneté active et de participation à la construction d’un environnement sûr, sain, paisible et prospère pour tous. Dans d’autres parties du monde, l’accès à une eau potable à proximité relève d’une banalité. Chez nous et depuis trop longtemps ni la disponibilité, ni l’accessibilité, ni la fiabilité de l’eau ne sont garanties ni en ville encore moins dans les villages. Il en est de même pour de nombreux autres services de base qui demeurent soit rares soit de piètre qualité. En tout cas, largement en deçà de notre potentiel et de nos attentes. Au-delà des griefs légitimes qui peuvent être portés contre les dirigeants et décideurs, il est aussi clair que l’apathie, la passivité, l’absence d’organisation et de mobilisation des masses pour se prendre en mains et devenir acteurs de leur propre destin afin d’oser inventer l’avenir que nous voulons et méritons reste un facteur aggravant. Dès lors, un petit geste comme celui de dimanche dernier est d’abord un acte de réinvestissement de notre dignité, une réappropriation de notre droit à la santé, à un environnement sain, et à la vie tout simplement. De ce point de vue, notre association se veut un instrument permettant de redonner à notre peuple la confiance dans ses capacités à changer lui-même son destin, d’améliorer notre quotidien sans calculs cyniques ou égoïstes ni improvisation. Afin de permettre, aussi rapidement que la force du travail collectif et le génie créateur de notre peuple nous en donneront les moyens, de concevoir des solutions nous permettant de nourrir notre peuple, de lui donner une eau saine à boire, de le vêtir, de l’instruire, de l’abriter et de le soigner dans la dignité et avec nos propres ressources. À travers Vacances Vertes et Sportives, l’une des initiatives phares de l’association, je voudrais nous exhorter à prendre plaisir à nous mettre au service de nos propres intérêts vitaux en tant que peuple et de ceux de notre planète, au lieu de se mettre au service de quelques puissants du jour ou de la veille ou de se laisser gagner par le découragement et la résignation. Nos ressources sont certes chétives, mais la combinaison de nos efforts, la somme de nos sueurs, idées et moyens physiques ou financiers peuvent réaliser des ouvrages inimaginables qui feront notre plus grande fierté et restaureront notre foi en nous-mêmes et en notre capacité à prendre en mains notre propre destin et oser inventer l’avenir. Nous espérons que dans les mois et années à venir, le petit succès d’hier et d’autres de cette nature se multipliera pour toucher des dizaines d’autres villages, villes et régions à travers le pays. Grâce aux efforts transgénérationnels et à notre engagement citoyen. Tous pour un environnement sûr, paisible et prospère pour tous ! Merci beaucoup. Alain NGONO, président JLAC